p. 325: [1 col.]
T I T U L O S
Que se an de dar à cada
genéro de
personas, de boca ô por escrito
segun
su calidad y profession.
T I T R E S
Qu’on doit donner à chaque
sorte de
personnes,
de bouche ou par écrit,
selon leur qualité & profession.
P2arlant au Pape on dira, Beatissimo Padre, ou / Santissimo Padre. Dans la suite du discours on / dira, Vuestra Santidad, ou Vuestra Beatitud.
En écrivant on mettra au haut de la lettre, / au milieu du papier, Beatissimo Padre, ou San- / tissimo Padre. Dans la narration de la lettre on / dira, Vuestra Santidad, ou Vuestra Beatitud. A la / fin de la lettre on mettra,
Beatissimo Padre, ou Santissimo Padre,
Humilde hijo de Vuestra Santidad,
N. N.
Parlant à un Cardinal on dira, Eminentissimo / Señor, dans la suite du discours on dira, Vuestra / Eminencia. En écrivant on mettra au haut de la / lettre, au milieu du papier, Eminentissimo Señor, / dans la narration de la lettre on dira, Vuestra / p. 326: Eminencia, à la fin de la lettre on mettra,
Eminentissimo Señor,
De Vuestra Eminencia su mas rendido
servidor
N. N.
Parlant à un Archevêque, ou à un Evêque, on / dira, Ilustrissimo Señor, dans la narration du dis- / cours, on dira, Usìa Ilustríssima, ou Vuestra Se- / ñoria Ilustríssima. En écrivant on mettra au haut / de la lettre, au milieu du papier, Ilustríssimo Se- / ñor, dans la narration de la lettre on dira, Usìa / Ilustríssima, ou Vuestra Señoria Ilustríssima, à la / fin de la lettre on mettra,
Ilustríssimo Señor,
De Usìa Ilustríssima su mas rendido servidor
N. N.
Parlant à l’Empereur, on dira, Sacra Cesarea / Magestad, dans la suite du discours on dira, / Vuestra Cesarea Magestad. En écrivant on mettra / au haut de la lettre, au milieu du papier, Sacra / Cesarea Magestad, dans la narration de la lettre / on dira, Vuestra Cesarea Magestad, à la fin de la / lettre on mettra,
Sacra
Cesarea Magestad,
N. N.
Parlant à un Roi, on dira, Sacra Magestad, / dans la narration du discours on dira, Vuestra / Magestad. En écrivant on mettra au haut de la / lettre, au milieu du papier, Señor, dans la nar- / ration de la lettre on dira, Vuestra Magestad, à / à la fin de la lettre on mettra,
Sacra Magestad,
N. N.
Parlant ou écrivant à une Reine on se servira / des mêmes termes que si l’on parloit ou si l’on / écrivoit à un Roi.
p.
327:
Parlant à un grand Seigneur, ou à un Prince / Souverain, auquel on donne le tître d’Altesse / on dira, Sereníssimo Señor, & à la femme, Sere- / níssima Señora. En écrivant on mettra au haut de / la lettre au milieu du papier, Sereníssimo Señor, / & à la femme, Sereníssima Señora, dans la narra- / tion de la lettre on dira, Vuestra Alteza, soit à / l’homme ou à la femme: à la fin de la lettre on / mettra,
Sereníssimo Señor,
N. N.
Et
si on écrit à la femme, on mettra,
Sereníssima
Señora,
N.
N.
Parlant à un Seigneur, auquel on donne
le / tître d’Excellence, on dira, Excelentissimo
Señor, / & à la femme, Excelentissima
Señora. En écrivant / on
mettra au haut de la lettre, au milieu du pa- / pier, Excelentissimo Señor, & à la femme, Ex- /
celentissima Señora,
dans la narration de la lettre, / on
dira, Vuecelencia, ou Vuestra Excelencia, soit / à un homme ou à une femme: à la fin de la
/ lettre on mettra, si c’est un Grand
d’Espagne / celui qui écrit,
Excelentissimo Señor,
El Duque, el Marquès, ou el Conde de N. &c.
Si c’est à la femme qu’on écrit, on mettra,
Excelentissima
Señora,
El
Duque, el Marquès, ou el Conde de N. &c.
& si c’est la femme d’un Grand d’Espagne qui / écrit, elle mettra,
Excelentissimo
Señor,
La Duquesa de, la Marquesa de, la Condesa de N.
Et si celui qui écrit est un homme de qualité, / p. 328: lequel n’a pas le tître d’Excellence, il sera son / compliment à la fin de la lettre, comme s’ensuit,
Excelentíssimo Señor,
B. l. m. de V. E. su mayor servidor
N. N.
Et s’il écrit à la femme, il mettra,
Excelentíssima Señora,
B. l. m. de V. E. su mas rendido servidor
N. N.
Mais si celui qui écrit est un homme du commun, / il fera son compliment comme s’ensuit,
Excelentíssimo Señor,
Criado de V. E.
N. N.
Et à
une femme,
Excelentíssima Señora,
Criado de V. E.
N. N.
Parlant à un homme tître, auquel on
ne don- / ne pas le tîtrre
d’Excellence, on dira, Señor, & / dans la suite du discours, Usìa. Useñoria, ou Vue-
/ stra Señoria. Parlant à la
femme, on dira Señora, / &
dans la suite du discours, tout de même qu’à /
l’homme. En écrivant, on mettra à la marge, / Señor mio, & on commencera la lettre en con- / tinuant la même ligne; dans la narration de
la / lettre on dira, Usìa, Useñoria,
ou Vuestra Seño- / ria, à
la fin de la lettre on mettra,
B. l. m. de V. S.
Su mas rendido servidor, ou Su mayor servidor.
N. N.
Parlant à un particulier, c’est-à-dire à un hom- / me qui n’a point de tître, on dira, Señor Don / Francisco, Don Juan, Don Pedro, &c. le nom- / p. 329: mant par son nom & surnom, dans la suite du / discours on dira, usted. Parlant à une femme, / on dira, Señora Doña Maria, Doña Juana, Doña / Theresa, &c. la nommant par son nom & sur- / nom, dans la suite du discours on dira usted, & / si on parle à plusieurs personnes de cette sorte, / on dira, Señores, & si on parle à des femmes, on / dira, Señoras, & dans la suite du discours, soit / qu’on parle à des hommes ou à des femmes, / on dira toûjours, ustedes. En écrivant on mettra / à la marge, Señor mio, & on commencera la let- / tre en continuant la même ligne. Si on écrit à / une femme on mettra, Señora mia, au lieu de / Señor mio, à la fin de la lettre, soit qu’on écrive / à un homme ou à une femme, on mettra,
B. l. m. de V. M.
Su mayor servidor
N.
N.
Diversos
sobrescritos de Cartas.
Plusieurs
superscription de Lettres.
La superscription d’une lettre
écrite au Pape, / comme par exemple à
celui d’apresent, sera / comme
s’ensuit,
A Su Santidad Clemente Onzeno,
guarde Dios / muchos años.
Celle d’une lettre écrite à un Cardinal.
A
Don N. guarde Dios muchos años, Cardenal /
de la Santa Iglesia Romana, en y ajoutant / les autres tîtres qu’il a.
Celle d’une lettre écrite à un Archevêque.
A Don N. guarde Dios muchos años,
Arçobispo / de....
p.
330: Celle d’une lettre écrite à un
Evêque.
A Don N. guarde Dios muchos años,
Obispo de....
Celle d’une lettre écrite à un Moine.
A
Fray Juan, à Fray Pedro, à Fray Francisco / ou à Fray Antonio, guarde Dios muchos años, / Religioso de la Orden de....
Celle d’une lettre écrite à un Chanoine.
A
Don N. guarde Dios muchos años, Canónigo / de....
Celle d’une lettre écrite à un Abé.
Al
Reverendo Padre Don N. guarde Dios muchos / años, Abad de la Abadia de....
Celle d’une lettre écrite à l’Empereur.
A
Su Magestad Cesarea, guarde Dios muchos años.
Celle
d’une lettre écrite à un Roi par un de ses /
sujets.
Al
Rey nuestro Señor, guarde Dios muchos años.
Quand quelqu’un écrit à un Roi, dont il n’est
/ pas le sujet, il sera la superscription comme / s’ensuit.
Al Rey Christianíssimo, guarde Dios muchos años.
Al
Rey de la Gran Bretaña, guarde Dios muchos / años.
Al
Rey de Romanos, guarde Dios muchos años.
Al Rey de Portugal, de Suecia, de Dinamarca, / de Polónia, &c. guarde Dios muchos años.
Celle d’une lettre écrite à un Electeur.
Al Sereníssimo Señor Duque de
Baviera, guarde Dios / muchos
años, Elector del Sacro Romano Imperio.
Al Sereníssimo Señor Arçobispo de
Mogûncia, / guarde Dios muchos
años, Elector del Sacro / Romano
Imperio.
Al Sereníssimo
Señor Duque de Saxónia, guarde / Dios
muchos años, Elector del Sacro Romano /
Imperio, &c.
p. 331: Celle d’une lettre écrite à un grand d’Espagne.
Al Excelentissimo Señor Duque,
Marquès, ou / Conde.... guarde
Dios muchos años.
en y ajoutant les tîtres qu’il a.
Celle d’une lettre écrite à un homme tîtré, / auquel on ne donne pas le tître d’Excellence.
Al Marquès de.... Al Conde de.... Al Viz- / conde de... ou Al Baron de..... guarde / Dios muchos años.
En y ajoutant les autres tîtres qu’il a, comme / par exemple, Colonel, Lieutenant General, ou Gouverneur d’une ville, &c.
Celle d’une lettre écrite à un Gentilhomme.
A
Don Juan Sanchez. A Don Francisco Perez. /
A Don Antonio Xuarez, &c. guarde Dios mu- / chos años.
En y ajoutant le tître de sa profession.
Celle d’une lettre écrite à un Artisant, com- / me par exemple à un Orfevre, à un Charpen- / tier, à un Tailleur, ou à un Serviteur, &c.
A Francisco Lopez, guarde Dios muchos años, / Platero.
A
Pedro Nuñez, guarde Dios muchos años, /
Carpintero.
A Juan Diaz, guarde Dios muchos años, / Sastre.
A
Pablo Ruiz, guarde Dios muchos años, Cer- / rajero, &c.
p.
332: [1 col.]
R E M A R Q U E S
Necessaires
à tous ceux qui souhai-
teront d’aprendre la langue
Espagnole.
L2A conjonction que, dont les François se ser- / vent après les mots aussi & si, s’exprime en / Espagnol par como, & lesdits mots aussi & si, / s’expriment par tan, dans toutes les phrases ci- / dessous & autres semblables façons de parler.
Exemples.
[col.
A] Es tan rico como yo. [col. B] Il est aussi riche
que moi.
[col.
A] Juana es tan rica como / Maria. [col. B] Jeanne est aussi riche que / Marie
[col.
A] El uno es tan rico como el otro. [col. B] L’un est
aussi riche que / l’autre.
[col.
A] No soy tan rico como el. [col. B] Je ne suis pas si riche
que / lui.
[col.
A] La Duquesa de.... es / tan
hermosa como la / Condesa de...
[col. B] La Duchesse de.... est aussi belle que la Com- /
tesse de ....
[col.
A] Es tan grande como yo. [col. B] Il est aussi grand
que moi, / elle est aussi grande que moi.
[col. A] Es tan linda como
su / hermana. [col. B] Elle est
aussi jolie que sa / sœur.
[col. A] No es tan linda como su / Madre. [col. B] Elle n’est si jolie que sa / Mere.
p. 333: [col. A] No es tan grande como / yo. [col. B] Il n’est pas si grand que / moi; elle n’est pas / si grande que moi.
[col.
A] El uno es tan grande como /
el otro. [col. B] L’un est aussi grand que / l’autre.
[col.
A] No es tan grande como / su hermano. [col. B] Il n’est pas si grand que
/ son frere; elle n’est pas / si grande que son frere.
[col.
A] Tiene tanta fuerça co- / mo
yo. [col. B] Il a autant de force que / moi; elle a autant de / force
que moi.
[col.
A] No tiene tanta fuerça / como
yo. [col. B] Il n’a pas tant de force / que moi; elle n’a pas / tant
de force que moi.
[col.
A] Vm. tiene tanto dinero / como
el. [col. B] Vous avez autant d’argent / que lui.
[col.
A] No tiene tanto dinero / como
el otro. [col. B] Il n’a pas tant d’argent / que l’autre.
[col.
A] Es tan noble como su / mugèr. [col. B] Il est aussi noble que sa /
femme.
[col.
A] Ella no es tan noble co- /
mo el. [col. B] Elle n’est pas si noble que / lui.
[col.
A] La una es tan pequeña / como
la otra. [col.. B] L’une est aussi petite que / l’autre.
[col.
A] Es tan capaz como vm. [col. B] Il est aussi capable
que / vous.
[col..
A] El uno es tan capaz co- /
mo el otro. [col. B] L’un est aussi capable que / l’autre.
[col.
A] No es tan capaz como su /
hermano. [col. B] Il n’est pas si capable que / son
frere.
[col.
A] Es tan capaz como los /
demàs. [col. B] Il est aussi capable que les / autres.
[col.
A] No es tan capaz como /
sus hermanos. [col. B] Il n’est pas si capable que / ses
freres.
p.
334: [col. A] Es tan hombre de
bien / como vm. [col. B] Il
est aussi honnête-hom- / me que vous.
[col.
A] No es tan hombre de / bien
como su Tio. [col. B] Il n’est pas si honnête- / homme que
son Oncle.
[col.
A] Es tan liberal como su /
Padre. [col. B] Il est aussi liberal que son / Pere;
elle est aussi li- / berale que son Pere.
[col.
A] Es tan avariento como /
sus hermanos. [col. B] Il est aussi avare que ses / freres.
[col.
A] Es tan avarienta como /
su Madre. [col. B] Elle est aussi avare que sa / Mere.
[col.
A] No es tan avariento co- /
mo vm. dize. [col. B] Il n’est pas si avare que / vous
dites.
[col.
A] Vm. es tan pesado como /
yo. [col. B] Vous étes aussi pesant que / moi.
[col.
A] No sóy tan pesado como /
vm. [col. B] Je ne suis pas si pesant / que vous.
[col.
A] Es tan ligero como una /
pluma. [col. B] Il est aussi leger qu’une / plume.
[col.
A] Es tan ligera como su / hija. [col. B] Elle est aussi legere que / sa
fille.
[col.
A] No es tan ligero como /
vm. dize. [col. B] Il n’est pas si leger que / vous
dites.
[col.
A] La criada es tan atrevi- / da
como la Ama. [col. B] La servante est aussi har- / die que la Maîtresse.
[col.
A] Mi criado es tan atrevi- / do
como el de vm. [col. B] Mon valet est aussi hardi / que le
vôtre.
[col.
A] No sóy tan atrevido co- /
mo vm. [col. B] Je ne suis pas si hardi / que vous.
[col.
A] No es tan desvergonça- / da como
vm. [col. B] Elle n’est pas si effrontée / que vous.
[col.
A] Tan desvergonçado es / el uno
como el otro. [col. B] L’un est aussi effronté que /
l’autre.
[1 col.] On voit par les exemples ci-dessus,
que la parti- / p. 335: cule que,
dont les François se servent, s’expri- /
me par como en Espagnol. Les particules aussi & / si, s’expriment par tan. Ceux qui
aprendront la / langue Espagnole y
feront reflexion.
Les Espagnols disent, pensar
en alguno, ou en / alguna
cosa: les François disent, penser à quel- / qu’un, ou à quelque chose.
Exemples.
[col.
A] Piense vm. en mi. [col. B] Pensez à moi, songez à moi.
[col.
A] En que piensa vm.? [col. B] A quoi pensez-vous? à qui /
songez-vous?
[col.
A] Pienso en usted. [col. B] Je pense à vous, je songe à / vous.
[col.
A] No pienso en nada. [col. B] Je ne pense à rien, je ne /
songe à rien.
[1
col.] On voit par tous les exemples ci-dessus, que le / mot Espagnol en s’exprime par à
en François: / ceux qui aprendront
la langue Espagnole y fe- / ront
reflexion.
Les Espagnols disent, contentarse
con alguna / cosa: Les
François disent, se contenter de quel- / que chose.
Exemples.
[col.
A] Conten[te]se vm. con esso. [col. B] Contentez vous de cela.
[col.
A] Se contenta con poco. [col. B] Il se contente de peu; elle
/ se contente de peu.
[col.
A] Se contentarà con un / real
de à ocho. [col. B] Il se contentera d’un écu; elle se contentera
d’un écu.
[col.
A] Estoy contento con vm. [col. B] Je suis content de vous.
[col.
A] Nos contentarèmos con / lo
que vm. quisiere / darnos. [col. B] Nous
nous contenterons / de ce que vous voudrez / nous donner.
[col.
A] Se contentaràn con lo / p. 336: que vm. les dière. [col. B] p. 335: Il se contenteront de
ce / p. 336: que vous leur donnerez; elles se conteteron de ce
/ que vous leur donnerez.
[col.
A] Me contentè con lo que / me diò. [col. B] Je me contentai de ce / qu’il me
donna; je me / contentai de ce qu’elle / me donna.
[col.
A] Con que se contentarà? [col. B] De quoi se contentera-t-il? de
quoi se contentera-t-elle?
[col.
A] Se contentarà con una /
sortija. [col. B] Il se contentera d’une bague.
[col.
A] Se contentarà con un / relox.
[col. B] Il se contentera d’une montre.
[1
col.] On voit par tous les exemples ci-dessus, que le / mot Espagnol, con, s’exprime par de
en Fran- / çois: ceux qui
aprendront la langue Espagnole / y
feront reflexion.
Les Espagnols disent, passar el
tiempo en algu- / na
cosa; les François disent, passer le tems à / quelque chose.
Exemples.
[col.
A] En que passa vm. el / tiempo?
[col. B] A quoi passez-vous le / tems?
[col.
A] Passo el tiempo en jugar. [col. B] Je passe le tems à jouër.
[col.
A] Passemos el tiempo en /
alguna cosa. [col. B] Passons le tems à quelque / chose.
[col.
A] En que passarèmos el /
tiempo? [col. B] A quoi passerons-nous le / tems?
[col.
A] Passa el tiempo en leèr, / y en
escrivir. [col. B] Il passe le tems à lire & à / écrire;
elle passe le tems / à lire & à écrire.
[col.
A] Passe vm. el tiempo en / cantàr.
[col. B] Passez le tems à chanter.
p.
337: [1 col.] Les Espagnols disent, estàr
ocupado en alguna / cosa;
Les François disent, être empêche à quel- /
que chose.
Exemples.
[col.
A] Està ocupado en contar /
dinero. [col. B] Il est empêché à conter de / l’argent.
[col.
A] Està ocupada en desco- / sèr su saya. [col. B] Elle est empéchée à dé- /
coudre sa jupe.
[col.
A] Estàn ocupados en jugàr. [col. B] Ils sont empêchez à jouër.
[1
col.] On voit par les exemples ci-dessus, que le / mot Espagnol en s’exprime par à en François: / ceux qui aprendront la langue
Espagnol[e] y feront / reflexion.
Les Espagnols disent, sèr capaz
para hazer, ou / para dezir
alguna cosa; les François disent, être /
capable de faire, ou de dire quelque chose.
Exemples.
[col. A] Es capaz para gobernar
/ un Réyno. [col. B] Il est capable
de gouver- / ner un Roiaume.
[col.
A] Es capaz para todo. [col. B] Il est capable de tout fai- / re;
elle est capable de / tout faire.
[col.
A] Son capazes para mu- / chas
cosas. [col. B] Ils sont capables de beau- / coup de choses, elles
sont / capables de beaucoup de / choses.
[col.
A] Es capaz para venderle / à vm. [col. B] Il est capable de vous tra- / hir; elle
est capable de / vous trahir.
[col.
A] Es capaz para mandar / un
exército. [col. B] Il est capable de comman- / der une armée.
[col.
A] Es capaz para engañar- / le.
[col. B] Il est capable de le trom- / per; elle est capable de le
tromper.
p.
338: [col. A] No es capaz para
esso. [col. B] Il n’est capable de fai- / re cela; elle n’est pas /
capable de faire cela.
[col.
A] No es capaz para hazer / lo
que vm. dize. [col. B] Il n’est pas capable de fai- / re ce que vous
dites; elle / n’est pas capable de faire / ce que vous dites.
[col.
A] Soy capaz para hazer lo / que vm. acaba de dezir. [col. B] Je suis capable de faire
ce / que vous venez de dire.
[col.
A] No sóy capaz para esso. [col. B] Je ne suis pas capable de / cela.
[col.
A] Es capaz para dezir que / no es verdad. [col. B] Il est capable de dire
qu’il / n’est pas vrai; elle est / capable de dire qu’il / n’est pas
vrai.
[col.
A] Es capaz para insultarle / à
vm. [col. B] Il est capable de vous in- / sulter; elle est capable
/ de vous insulter.
[col.
A] Es capaz para desmen- / tirle
à vm. [col. B] Il est capable de vous dé- / mentir; elle est capable
/ de vous démentir.
[col.
A] Es capaz para dezir que / vm. miente. [col. B] Il est capable de dire que /
vous mentez; elle est / capable de dire que / vous mentez.
[col.
A] No es capaz para hazer / mal
à nadie. [col. B] Il n’est pas capable de fai- / re du mal à
personne; el- / le n’est pas capable de / faire du mal à personne.
[col.
A] Es capaz para dezir /
mentiras. [col. B] Il est capable de dire / des mensonges;
elle est capa- / ble de dire des mensonges.
[col.
A] Es capaz para darle à / vm.
una desmentida. [col. B] Il est capable de vous don- / ner un
démenti, elle est / p. 339: capable de vous donner / un démenti.
[col.
A] p. 339: Es capaz para
darle à / vm. una befetada [i.e.
bofetada]. [col. B] Il est capable de vous don- / ner un
soufflet.
[col.
A] Es capaz para darle de palos. [col. B] Il est capable de lui
donner / des coups de bâton.
[1 col.] On voit par les exemples ci-dessus,
que le mot / Espagnol para,
s’exprime par de en François: / ceux qui aprendront la langue Espagnole y fe- / ront reflexion.
Les Espagnols disent, tener orden
para hazer, / ou para
dezir alguna cosa; les François disent, / avoir ordre de faire, ou de dire quelque chose.
Exemples.
[col.
A] Tengo orden para ha- / blarle
à vm. [col. B] J’ai ordre de vous par- / ler.
[col.
A] Tienen orden para marchar. [col. B] Ils ont ordre de mar-
/ cher.
[col.
A] Tiene orden para dar /
batalla. [col. B] Il a ordre de donner ba- / taille.
[col.
A] Tiene orden para reti- / rarse. [col. B] Il a ordre de se retirer, el- / le
a ordre de se retirer.
[col.
A] Tiene orden para / hazerlo.
[col. B] Il n’a pas ordre de le / faire.
[col.
A] No tiene orden para / hazer esso.
[col. B] Il n’a pas ordre de sortir / d’ici; elles auront or- / dre de
sortir d’ici.
[col.
A] Tendràn orden para / salir de
aqui. [col. B] Ils auront ordre de sortir / d’ici; elles auront or- /
dre de sortir d’ici.
[col.
A] Si tuviera orden para / hazerlo,
lo haria. [col. B] Si j’avois ordre de le fai- / re, je le ferois.
[col.
A] Si tuviera orden para /
hazerlo, lo haria. [col. B] S’il avoit ordre de le faire, /
ile feroit; si elle avoit / p. 340: ordre de le faire, elle / le
feroit.
[col
A] p. 340: Tiene orden para
pren- / derle à vm. [col. B]
Il a ordre de vous mettre / en prison.
[col.
A] Tiene vm. orden para /
hablarme? [col. B] Avez-vous ordre de me / parler?
[col.
A] Tengo orden para lle- / varle
à vm. à la carcel. [col. B] J’ai ordre de vous mener / à la prison.
[1 col.] On voit par les exemples ci- dessus,
que le mot / Espagnol para,
s’exprime par de en François: / ceux qui aprendront la langue Espagnole y fe- / ront reflexion.
Les Espagnols disent, estàr
obligado à hazer, / ou
à dezir alguna cosa; les François disent, être / obligé de faire, ou de dire
quelque chose.
Exemples.
[col.
A] Estòy obligado à irme. [col. B] Je suis obligé de m’en /
aller.
[col.
A] Està obligado à dezir la /
verdad. [col. B] Il est obligé de dire la ve- / rité.
[col.
A] Estuvo obligada à ha- / zer
lo que hizo. [col. B] Elle fut oblegée [i.e. obligée] de faire
/ ce qu’elle fit.
[col.
A] Està obligado à callar. [col. B] Il est obligé de se taire.
[col.
A] Estarà obligada à callar. [col. B] Elle sera obligée de se
taire.
[col.
A] No està obligado à ve- / nir. [col. B] Il n’est pas obligé de ve- / nir.
[col.
A] No està obligado à o- /
bedecerle. [col. B] Il n’est pas obligé de l’o- / béir.
[col.
A] Està obligado à obede- / cer?
[col. B] Est-il obligé d’obéir?
[1
col.] On voit par les exemples ci-dessus, que la let- / tre à s’exprime par de en
François: ceux qui / aprendront la
langue Espagnole y feront re- /
flexion.
p.
341: Les Espagnols disent, tener
derecho para; les / François disent
avoir droit de.
Exemples.
[col.
A] Tengo derecho para /
pretender. [col. B] J’ai droit de pretendre.
[col.
A] Tiene derecho para /
pretender el dote que / le an
prometido. [col. B] Il a droit de pretendre / la dot qu’on lui a pro-
/ mise.
[col.
A] No tiene derecho para / hazerlo.
[col. B] Il n’aucun droit de le / faire.
[col.
A] Tiene vm. derecho pa- / ra
pleytear contra mi? [col. B] Avez-vous droit de plai- / der contre
moi?
[col.
A] Tiene derecho para pe- /
dirme el dinero que / le
devo. [col. B] Il a droit de me deman- / der l’argent que je lui
dois.
[col.
A] Tiene derecho para pe- / dir
lo suyo. [col. B] Il a droit de demander / le sien.
[1
col.] On voit par les exemples ci-dessus, que le mot / Espagnol para, s’exprime par de
en François: / ceux qui aprendront la
langue Espagnole y fe- / ront
reflexion.
Les Espagnols disent, estàr
promto para; les / François
disent, être prêt à.
Exemples.
[col.
A] Està promto para irse. [col. B] Il est prêt à s’en
aller.
[col.
A] Los soldados estàn / promtos
para marchar. [col. B] Les soldats sont prêts à / marcher.
[col.
A] Estoy promto para ha- /
zerlo. [col. B] Je suis prêt à le faire.
[col.
A] Estàn promtas para a- / costarse.
[col. B] Elles sont prêtes à se cou- / cher.
[1
col.] On voit par les exemples ci-dessus, que le mot / Espagnol para, s’exprime par à
en François: / ceux qui
aprendront la langue Espagnole y feront /
reflexion.
p.
342: Les Espagnols disent, tener razon para hazer, / ou para dezir alguna cosa; les
François disent / avoir raison de
faire, ou de dire quelque chose.
Exemples.
[col.
A] Tengo razon para ha- / zer lo
que hago. [col. B] J’ai raison de faire ce / que je fais.
[col.
A] No tiene razon para /
maltratarle à vm. [col. B] Il n’a pas de vous / maltraiter,
elle n’a pas / raison de vous maltraiter.
[col.
A] Tienen razon para irse. [col. B] Ils ont raison de s’en
aller.
[col.
A] Tienen razon para no /
escucharle à vm. [col. B] Elles ont raison de ne pas / vous
écouter.
[col.
A] Tuvo razon para darle / una
bofetada. [col. B] Il eut raison de lui don- / ner un
soufflet.
[col.
A] Tiene razon para insul- /
tarle. [col. B] Il a raison de l’insulter.
[1
col.] On voit par les exemples ci-dessus, que le mot / Espagnol para, s’exprime par de
en François: / ceux qui aprendront la
langue Espagnole y fe- / ront
reflexion.
Les Espagnols disent, passar
sin alguna cosa; / les François
disent, se passer de quelque chose.
Exemples.
[col.
A] Passarè sin vino. [col. B] Je me passerai de vin.
[col.
A] Passarà sin pan. [col. B] Il se passera de pain; elle /
se passera de pain.
[col.
A] Passarà vm. sin un som- / brero? [col. B] Vous passerez-vous d’un / chapeau?
[col.
A] Passaremos sin cenar. [col. B] Nous nous passerons
de / souper.
[col.
A] Passe vm. sin esso. [col. B] Passez-vous
de cela.
[col.
A] Antes passarè sin cenar / que
sin almorzar. [col. B] Je me passerai plutôt de / souper que
de déjeûner.
p.
343: [1 col.] On voit par les exemples
ci-dessus, que le mot / Espagnol
sin, s’exprime par de en François: / ceux qui aprendront la langue Espagnole
y fe- / ront reflexion.
Les Espagnols disent, resolverse à
hazer, ou / à dezir alguna cosa;
les François disent, prendre /
resolution de faire, ou de dire quelque chose.
Exemples.
[col.
A] Me resolvì à irme. [col. B] Je pris la resolution de m’en /
aller.
[col.
A] Se resolviò à dexar / su
casa. [col. B] Il prit resolution de quiter sa / maison; elle
prit resolu- / tion de quiter sa maison.
[col.
A] Se resolverà à venir / aqui
si vm. no và / à verle. [col. B] Il
prendra resolution de ve- / nir ici si vous n’aller pas /
le voir.
[col.
A] Se a resuelto à ju- / gar? [col.
B] A-t-il pris resolution de / jouër? a-t-elle pris reso- /
lution de jouër?
[col.
A] Nunca se resolverà à /
servir. [col. B] Il ne prendra jamais resolu- / tion de
servir; elle ne / prendra jamais resolution de servir.
[1
col.] On voit par les examples ci-dessus, que la let- / tre à en Espagnol, s’exprime par de
en François: / ceux qui aprendront la
langue Espagnole y fe- / ront reflexion.
Les Espagnoles disent, acercarse
à alguno, ou / à alguna parte;
les François disent, s’aprocher / de
quelqu’un, ou de quelque endroit.
Exemples.
[col.
A] Acerquese vm. à mi. [col. B] Aproche-vous de moi.
[col.
A] Se acercarà à Paris, à / Madrid, à Francia, / p. 344: à España, &c. [col. B] Il s’aprochera de
Paris / de Madrid, de France, / p. 344: de l’Espagne,
&c.
[col.
A] No se acerque vm. à / ella.
[col. B] Ne vous aprochez pas / d’elle.
[col.
A] Se acercó à mi. [col. B] Il s’est aproché de moi.
[col.
A] Se acercò à nosotros. [col. B] Il s’est aproché de nous; / elle
s’est aprochée de nous.
[col.
A] Acerquese vm. à la / lumbre.
[col. B] Aprochez-vous du feu.
p.
345: [1 col.]
ORTOGRAFIA
ESPAÑOLA,
En
que se trata de la buena forma,
distincion,
figura, y puntos de
la
letra Española.
A L
L E C T O R.
(O3)Rtografìa viene de la palabra
Griega, / Ortho, que quiere
dezir buena y grasia [†] escritura; es arte de escrivir perfetamen- / te. Como la buena vida consiste en
siete virtu- / des, la buena letra
tiene siete partes, que son / Forma,
Distincion, Figura, Pronunciacion, /
Sitio, Linage, y Puntos. De cada una de estas / partes haremos un Capitulo, declarando con
/ exemplos la propiedad de cada una,
para la en- / señanza de los
estrangeros que dessean saber es- /
crivir en lengua Española, sin errar.
C
A P I T U L O P R I M E R O.
De la forma de la buena letra.
L2A buena forma de letra a de
tener entereza, / igualdad, proporcion,
encadenamiento, / piès, y
cabeça.
Sea entera la letra, que acaece (por
darse / priessa quien escrive) faltar
partes della: como / p. 346: à la e
su ojuelo, à la i su puntillo.
La letra a de ser igual, no mayor
una que otra.
Las letras mayúsculas an de ser el
doble / mayores que las pequeñas.
Lleve proporcion, de suerte que las
letras que / tienen palos arriba (como
la b y la d, y abaxo / la
p y la q) no sea el palo demasiadamente gran- / de ni chico, si no proporcionado al cuerpo
de / la letra.
La letra que se escrive con ayre,
garbo, y / de semboltura, parece
siempre bien: esto acae- / ce quando se
aprieta poco la pluma entre los /
dedos; que la que assi no fuere, serà como le- / tra de niños.
La letra a de ir encadenada una con
otra en / cada palabra, es à saber las
letras que se pueden / encadenar,
como la a, la c, la e, la i, la n, / y la u, que las demàs letras no
se pueden bue- / namente encadenar.
Assi como el que no tiene piès ni
cabeça, no / es hombre entero: assi la
letra sin piès y cabeça, / no es
perfeta. Hazese la cabeça empezando con /
lo gruesso de la pluma, poniendola de llano, y / el piè se forma llevandola de lado, y al
travès.
C A P
I T U L O I I
De
la distincion, y apartamiento que a de aver / entre las
letras, partes, renglones, y parafos.
P2Ara entender lo que se lee; es
muy necessa- / ria la distincion, y
apartamiento de las le- / tras, de las
partes, de los renglones, y de los /
parafos.
p.
347: No a de ir una letra pegada con otra, ni tan / apartada, que quepa letra alguna entre letra y / letra (como hombre, y no h o m b r
e.)
Entre una parte, ô particula, y otra
parte, ô/ particula, a de caber una.o.
holgadamente: y / no a de
aver mas espacio: llamo parte, como à /
este nombre virtud, particula, la de, &c. que / muchos piensan, que la particula puede ir
junta / con la parte, y
engañanse, (como el hombre justo, /
y no elhombrejusto.)
Entre renglon y renglon aya
distancia, en que / quepan dos letras.
Quando se acaba el parafo, y empieça
otro / (de mas de la nota del parafo
que se escrive al / principio) tengase
distancia de dos letras y media.
C A P
I T U L O I I I.
De
la figura de las letras, y quando se an de escri- / vir
mayusculas, y quando no.
L2A figura de la letra es dos
maneras, unas / letras son grandes,
Goticas, ô mayusculas, / como A. B. C.
otras letras comunes y pequeñas, / como
a. b. c. no llamo letras grandes à estas co- /
munes, aun que sean de mayor cuerpo que las / ordinarias, como a. si no A.
Letra grande, ô mayuscula, jamas se
pone en / medio, ni en fin de parte,
aun que se acabe ren- / glon, que no
escrivimos, mariA, ni JeSus, si/ no Maria, y Jesus.
Todo nombre propio, y nombre de
dignidad, / se a de escrivir con letra
grande. Llamo / nombre propio, como al
de los hombres, sea el nombre / p. 348:
de pila, ô sobrenombre (como Martin, Gonça- / lez,) y los nombres de ciudades, ô
villas, rios, / ô provincias (como Sevilla,
Guadalquivir, Ca- / stilla,
&c.) y nombre de dignidad (como Papa, /
Rey, Duque, Obispo, Canonigo, Capitan,)/ y algunos oficios nobles y de autoridad, (como / Alferez, Vicario, &c.) que no son
oficios baxos, / y
mecanicos, que estos tales no se an de escrivir / con letra grande, si no pequeña (como calcete- / ro, sastre, &c.
Todas las vezes que empieça parafo,
a de / empeçar con letta [i.e.
letra] grande. Y todo principio de /
libro, y de capitulo, &c.
Y todas las vezes quo [i.e. que]
se haze punto redondo:/ que es, quando
se acaba la sentencia, se escrive /
letra grande.
C
A P I T U L O I V.
De la buena pronunciacion de las letras,
va decla- / rada por
la orden del a. b. c. en las que ay duda.
L2O que mas importa à la
ortografia, es, sa- / ber escrivir las
letras; de donde nace la bue- / na
pronunciacion de las palabras. Por que ay /
muchos, que escriviendo unas por otras, se pro- / nuncia mal, quando se lee la escritura: y
aun se / muda el sentido. Y
por que esta doctrina no se / entenderà
bien, si no discurriendo por algunas / letras del A. b. c., irè diziendo, que letra se sue- / le falsamente poner en lugar de otra.
B La b. suelen escrivir muchos en
lugar de v. / y la v. por b.
Quando el que pronuncia, llega à / juntar un labio con otro, se escribe b. (como / p. 349: bueno) mas quando el labio de abaxo llega à
/ juntarse solamente con los dientes de
arriba, se / escrive v. (como virtud,
verdad,) que no de- / zimos
(vueno, ni birtud.)
C La c. quando se sigue, e. i. suena
como z. / (como celestial, cirio,)
y no es menester, poner / la
zedilla de abaxo. Pero quando se sigue a. o. u. / suena como k. y assi dezimos, camino, como, / cumplido: pero si quisieremos, qne [i.e.
que] suene como / zeda, quando se sigue
a. o. u. es necessario po- / nerle
abaxo su zedilla (como maço, çupia, ça- / pato.
G La g. quando se sigue e. i. suena
como / jota (como gemido, Gimenez,)
pero con a. o. u. / suena senzillamente
(como garba, Gomez, gu- /
mina.)
H La h. (que es mas verdaderamente aspira-
/ cion, que letra) se escrive en los
nombres que / tienen aspero y fuerte
sonido (como hombre)/ que no
dezimos ombre. Y nunca se halla en fin / de parte, mas algunas vezes en principio, ô en / medio della, quando el nombre es
Griego, (co- / mo Philosophia.)
I La i. para que suene como gi, se
escrive / mas larga, que se llama jota
(como jamas) que / no dezimos yamas,
y no se escrive quando se si- / gue
tras ella otra i. si no g. (como Gimenez) que / no dezimos jimenez.
K La k. se usa poco entre Españoles,
si no / en algunos nombres derivados de
otras lenguas / (como Kalenda,
que es Griego, Laken, que es /
Flamenco.)
L La l. para que suene doblada, se
an de es- / crivir dos (como
llamar, y no lamar) y en al- / p. 349: gunos nombres Latinos se escrive una sola (como / allegoria, que dezimos alegoria.)
M La m. suelen muchos pronunciar
como n. / que dizen enmendar, y
hase de escrivir emmen- / dar
con dos mm. Antes de b. p. y de m. siempre /
se escrive m. y no n. (como ambicion, amparar, / emmendar, que no dezimos anbicion,
con n. / anparar, ni enmendar.
N La n. para que suene doblada, a de
llevar / encima su tilde, como ñublado,
que no dezi- / mos nublado, y
quando no lleva tilde, suena /
senzilla.
O La o. quando es señal de
apartamiento, ô/ distincion, lleva
delante de si una virgula, como / Pedro,
ô Juan, pero en las demàs partes, no la / lleva, como Obispo, &c.
Q La q. suele sonar como k. poniendo
des- / pues della u. (como que, question:
y muchas ve- / zes junta con
la u. suele sonar como c. u. como / quenta,
&c.
R La r. al principio de la parte
suena dobla- / da, y no es menester
poner dos rr. (como rayz;/ que no se a
dezir rrayz) y para que en medio / de
parte suene como doblada, a de tener dos rr. /
(como arroyo, y no aroyo.)
S La s. unas vezes es larga, como
otras ve- / zes corta. La larga nunca
se pone en fin de par- / te, que no
escrivimos buenaſ, si no buenas, y / en principio casi siempre se escrive larga (como / ſabiduria, y en medio de una y
otra manera, / aun que mejor parece la
larga, y dos ſſ. no se /
escriven en lengua Española, si no en algunos / nombres estrangeros, como Maſſiniſa,
que no / dezimos Maſiniſa,
y no dezimos coſſa si no coſa.
p.
351: T La t. aun que en latin suena como c. (co- / mo necromantia) en Español no se escrive, si / no con c. (como negromancia) y no
nigroman- / tia.
V La v. tiene oficio de consonante,
y de vo- / cal. Como consonante suena
al modo de b. y / solamente se escrive,
quando se le sigue, a. e. i. o. / (como
vanidad, verdad, vicio, voluntad.) Mas / quando se sigue otra u. casi siempre se
escrive b. / (como bueno, que no
dezimos, vueno,) aun / que
quando dezimos vuessa merced, para no /
hazer el mal sonido, la ponemos sola entre dos / puntos v. m.
X La x. algunas vezes se escrive en
principio / y en medio de parte,
sonando como j. y co- / mo
g. (como Maximiliano, que no escrivimos / Magimiliano) mas en fin de la parte, nunca se / escrive g. ni j. si no x. (como relox)
y sirve / la x. muchas vezes en lugar
de dos ss. (como / maximo.)
Y La y. se escrive quando es copulativa
(co- / mo Pedro y Juan) y
de otra manera no se es- / crive si no
pequeña i. salvo en nombres deri- /
vados de la lengua Griega (como Pythagoras.) Y / quando es conjuncion de otra y. en su lugar
se / pone è. (como falso, è impossible.)
Algunos / modernos la escriven pequeña,
diziendo Pedro, / i Juan,
mas no lo apruevo.
Z La z. (como hemos dicho) tiene mas
as- / pero sonido que la ç.
(como hazer, dezir) y en /
fin de parte siempre se escrive zeda, y no ç. (co- / mo Mendez, y no Mendeç.
Dos bb. dos cc. dos ff. dos gg. dos mm. dos
/ pp. dos ss. dos tt. que se escriven
en vocablos la- / p. 352: tinos, no es
menester que siempre se escrivan / en
Español.
C
A P I T U L O V.
Del sitio y lugar que an de
guardar las letras entre / si, y
en fin ô principio de renglones.
C2Onviene considerar el sitio, y
el lugar en que / se ponen las letras.
Por que ay algunas que / son para solo el
principio, y medio, y no para / el fin
(como hemos dicho de la S. grande) y /
otras que se mudan, quando preceden à otras, / aun que tengan diverso sonido (como tambien / hemos dicho de la m. antes de la b. p.
m.) Y / es de notar, que al fin de renglon,
nunca se po- / ne consonante que hiera
à vocal, que està al / principio
de otro renglon. Ni tampoco se escri- /
ve vocal al fin de renglon, que dè sonido à / consonante de principio de otro, que no escrivimos.
si l si la creo
que e
si no ni
a virtud virtud l hombre
creo que
si no
el hombre.
Quando un nombre lleva dos letras conso- / nantes, y se acaba renglon, a de quedar la una / al cabo del uno, y la otra al principio del otro / renglon (como caval- cava-
no
los llos
p.
353: C
A P I T U L O V I.
Del linage de las letras, y como se an de escrivir / las de los nombres Españoles, y las
de los / nombres estrangeros.
A2Ssi como ay hombres naturales Españoles, / y otros estrangeros: assi ay nombres de Es- / paña, y de otras naciones, como Griegos, La- / tinos, &c. Hase de procurar, que el nombre / estrangero se escriva con las letras, que corres- / pondan à las de su propia lengua, como philo- / sophia, que es Griego, y se escrive con ph. que / en su lengua que suena phi. no se escrive con f. / Verdad es, que assi como algunos hombres / estrangeros se visten, y hablan en España en / trage, y lengua Española: assi no tendria por / inconveniente, que se escriviessen en nuestra / lengua los nombres estrngeros con las letras / que en ella suenan, que bien se puede dezir phi- / losophia con f. filosofia: y aun que en Latin se / dize colloquio, con dos ll. no se escrive, si no / con una, coloquio.
C A P I T U L O V I I.
De
los puntos, con que se escrive, y del uso dellos, / y buena apuntacion.
E2S de gran importancia, para entender lo / que se escrive, y leerlo con las pausas, y / sonido que conviene, saber los puntos de la es- / critura. Los principales son estos.
p. 354: Punto redondo se escrive, quando se acaba / la sentencia, y razon, que vamos hablando, y / avemos de hazer algun detenimiento en el razo- / nar. Y siempre (como hemos dicho) despues / del punto se escrive letra grande.
Medio punto se escrive à la mitad de
la razon, / quando no se acaba del
todo, y descansamos un / poco en el
hablar.
Coma se pone en tres partes. La I. quando / se acaba oracion, que tiene verbo. Como si di- / xessemos, Pedro dixo, que haria: por que alli/ ay dos verbos, dezir, y hazer. La 2. quando / se junta una cosa con otra, ora sea con la con- / juncion copulativa, ô sin ella, como diziendo. / Pedro y Juan, y Alfonso: ô Pedro, Juan, y Al- / fonso hizieron, &c. La 3. quando se pone dis- / juntiva que aparta, como aqui vinieron Pedro, ô / Juan, que no sè qual era, &c.
Media coma se escrive, quando se juntan dos / verbos, y hazen media razon, que no llega à / tanto como el medio punto, ô se dà alguna cau- / sa y razon, como Dios es omnipotente, y es / misericordioso; por que nos perdona.
Parafo se pone, quando empieça otro razo- / namiento nuevo, y entonces se acaba el primer / parafo con punto redondo, ô con esta virgulilla / §§. y empieça el otro renglon con la señal del / parafo que hemos señalado.
Señal de que queda blanco en algun renglon, / que no se llenò todo el vazio del papel, para / entender que no se acaba punto, ni claùsula.
Tilde se escrive en las abreviaturas, como / quando dezimos, que.
Puntillo sobre la i, y no se escrive en la y, / p. 355: postrera, si no en la pequeña, donde quiera que / estè (i) no (y)
Zedilla para que la ç. suene como z. quando / se sigue a. o. u.
Diphtongo en palabras Griegas, quando / se escriven dos letras juntas, como ænigma, / aenigma.
Abreviatura para ahorrar letras, aun que mas / ordinario son en latin como q;, en lugar de que / &c.
Interrogante quando preguntamos alguna co- / sa, como aveys escrito?
Admirante quando nos admiramos ô espanta- / mos, como es possible! ô Señor! &c.
( ) Parentesis, quando hablando una
razon, / entremetemos otra, ô algunas palabras, que se / avian de callar, para entender bien, como
di- / ziendo, vino Juan (y estava desnudo)
buscan- / do à Christo, &c.
[ ] Alegacion se pone quando se entremeten / palabras de otro Autor.
F I N.